Saviez-vous que certaines installations sur le campus recyclent l’eau qu’elles utilisent? Je parie que non. À condition d’appliquer un système de filtration adéquat, les eaux usées peuvent pourtant être nettoyées et réutilisées.
Les installations aquatiques sur le campus l’ont bien compris. Pour souligner la Journée mondiale de l’eau, axée cette année sur le thème du gaspillage, nous nous sommes entretenus avec Bill Fletcher, gérant des installations aquatiques, pour découvrir comment celles-ci atténuent le gaspillage de l’eau ici même, sur le campus.
Les installations aquatiques ont été conçues pour la recherche sur les poissons et les amphibiens. Il va sans dire qu’on y consomme des quantités d’eau faramineuses.
(J’en ai profité pour demander ce que font exactement ces grenouilles. On m’a indiqué qu’elles se détendent, tout simplement. Je trouve le tout un peu inquiétant, mais qu’en sais-je?)
Les installations consomment quelque 30 millions de litres d’eau par an, ce qui n’est pas peu dire. Or, grâce à des filtres biologiques, 85 % de cette eau est réutilisée au sein du même service.
De gigantesques filtres biologiques ont été installés dans chaque pièce pour extraire l’ammoniac de l’eau et la réapprovisionner en oxygène. Comme les poissons respirent sous l’eau, ils absorbent l’oxygène qui s’y trouve. L’ammoniac provient quant à lui des excréments que génèrent les poissons (mais non de leur urine, puisqu’ils n’en produisent pas).
Les filtres biologiques éliminent l’ammoniac de l’eau à l’aide de bactéries naturelles mélangées à des billes de plastique (qui n’ont jamais à être remplacés – bonne nouvelle!).
C’est ainsi que ces filtres biologiques recyclent 85 % des 30 millions de litres utilisés annuellement (soit l’équivalent de 12 piscines olympiques). Si ce n’était de ces filtres, la quantité d’eau consommée serait bien plus imposante!
L’eau qu’ils ne parviennent pas à recycler n’est toutefois pas perdue. Dix millions de litres sont acheminés vers la Centrale thermique, qui les utilise à des fins de refroidissement (la vapeur qui s’échappe au-dessus de la centrale provient ainsi d’eau recyclée). Même si une faible quantité de l’eau non réutilisable est acheminée vers les égouts, on peut être fier d’atteindre un taux de recyclage de 85 %.
En simulant les courants marins naturels dans les réservoirs circulaires, le personnel de l’aquarium contribue à diminuer le niveau de stress des poissons. Le système est également conçu pour pousser les sédiments vers le fond du réservoir, où ils sont recueillis. Ainsi, les poissons ne sont pas continuellement exposés à ceux et celles qui nettoient leurs aquariums.
Je m’écarte du sujet du gaspillage de l’eau, mais je ne saurais passer sous silence tous les efforts déployés par le personnel du laboratoire pour s’assurer que les poissons ne sont pas stressés. L’ampleur de leurs précautions en est touchante! On ne pense pas au stress que peuvent subir les poissons. Les réservoirs et les systèmes de nettoyage sont conçus pour les calmer, l’éclairage dans chaque pièce reproduit leur environnement naturel et la température de la pièce est réglée pour veiller à leur confort. La pièce où logent les poissons tropicaux a de quoi faire transpirer!
À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, prenons tous un moment pour songer à son importance pour les humains et les animaux. Indispensable pour notre campus, elle a bien plus d’utilités qu’on ne se l’imagine.
~clarissa - stagiaire en communications