De vivre sans déchets pendant 2 mois, un défi plus grand qu’imaginé


Au début du mois de Février, je me suis engagée de vivre sans déchets pendant 2 mois. Avec assurance, je croyais finir ce défi sans problèmes et sans découragements. Je savais très bien que à ma maison j’avais un système organisationnel assez clair et efficace : dans toutes les pièces où se trouve une poubelle, j’avais aussi mis en place une boite pour le recyclage et une poubelle à composte qui réclamait une grande majorité des moussoirs utilisés. Donc, mes colocataires aussi indirectement participaient.

Au travail, j’avais caché la poubelle, installé un bac de composte et réservé une espace pour les trucs à recycler. À l’école, c’était assez facile, il y a plusieurs stations de recyclage avec la possibilité de recycler tous les plastiques (oui, j’apportais mes plastiques de chez moi à l’école) et il y a aussi plusieurs bac de composte.

Les problèmes se venus avec les sortis chez les amis et dans les restaurants. J’ai réalisé d’en fait je ne mangeais pas très souvent à la maison. J’aimais manger aux restaurants beaucoup. Oui c’est pratique et très bon, car je suis incapable de reproduire les mets vietnamiens ou Éthiopien que j’aime trop manger. C’est à ce moment qu’on se sent obliger de trainer avec soi toute forme de poubelle qu’on crée. C’est à ce moment qu’on doit s’apporter un sac pour mettre ces moussoirs quand on est malade et pour mettre son papier essuie-main après d’aller à la salle de bain. C’est à ce moment qu’on réalise si on ne mange pas tout ce qu’il y a sur son plate au restaurant, le reste ne saura jamais composter donc il faut le manger ou le trainer. Et, c’est à ce moment qu’on sait vraiment qu’on vit dans une société de poubelle et de marchandises de vie à court terme, enfin une société de production de consommation jetable.

En plus de ce système de consommation de masse, notre société n’a même pas mis en place partout et fonctionnelle un système de recyclage, réutilisation et compostage. Oui, il y a plusieurs belles initiatives un peu partout par exemple sur notre campus avec les stations de recyclages (ps : certaines stations n’ont plus de poubelle) et la gratuitrie où on peut déposer des objets ou vêtements qu’on ne veut plus et d’autres gens peuvent prendre ce qu’ils ont besoin. Cependant, ce n’est pas assez. Il faut plus. Selon moi, il faut pousser à la cause du problème. On fait partie du problème, mais on fait aussi partie de la solution. 

C’est ne pas seulement de faire de plus en plus des actions individuelles, il faut revendiquer les solutions à nos gouvernements, former les entreprises de produire des produits de long terme, durable de matières recyclés et les items de courte vie en matériels compostable. Enfin, il faut pousser notre système à ne plus créer des déchets directs.``

~christine - bloggeur invité
photo - jonathan rausseo

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