Bonjour M. Ravignat,
Je vous écris aujourd’hui pour vous exprimer ma déception concernant l’annulation des fonds fédéraux pour le programme Katimavik, ainsi que les autres coupures aux programmes environnementaux. Aujourd’hui, je suis encore une fois embarrassée d’être Canadienne. Je travaille au bureau du développement durable à l’Université d’Ottawa et nous avons toujours accueilli des participants du programme Katimavik; plus de 30 jeunes ont passé dans notre bureau depuis 2007.
Comme vous le savez, les programmes écologiques sont presque toujours les derniers items sur la liste de fonds, et la première chose que l’on coupe lorsqu’il manque un peu d’argent (Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, le Protocol Kyoto…).
Nous avons dû travailler extrêmement fort pour accomplir tous les projets, les nouvelles politiques, etc. écologiques à l’Université d’Ottawa. C’est très clair que nous ne pourrions jamais être l’a où nous sommes sans l’aide précieuse des participants Katimavik qui ont travaillé avec nous. Leur travail et efforts sont cachés derrière chacune de nos initiatives; un campus sans eau embouteillée (depuis 2010), nous avons notre propre système pour le compostage (incluant la viande et produits laitiers), champions Canadiens à la compétition internationale RecycloManie (RecycleMania), excellent programme de collecte de biens lors du grand déménagement - qui sert d’exemple pour tous les autres campus au Canada, et certains aux États-Unis, etc. bref, vous pouvez voir toutes nos initiatives sur notre site web (www.durable.uOttawa.ca).
De plus, ces 30,000 participants (depuis le début du programme Katimavik) ont tous eu la chance de leur vie en ayant l’option de prendre une année de congé avant d’être sur le marché du travail ou avant de commencer ses études post-secondaires; au lieu de se lancé dans des études qui ne les intéressent pas, ou de rester chez eux à rien faire, ils ont soutenu la communauté où ils restaient.
Pour la plupart de ces jeunes, c’est la première fois qu’ils quittent la maison; ils ont la chance d’apprendre pourquoi il est important de s’impliquer et soutenir sa communauté, comment et pourquoi manger végétarien, comment et pourquoi acheter des produits équitables, j’en ai même vus qui n’avaient jamais fait du canot ou pris une marche en nature de leurs vies! Un autre a grandis dans une habitation à loyer modérer, et il n’avait jamais si bien dormi de sa vie (dans un vrai lit). Ils et elles seront influencés par cette expérience pour le reste de leurs vies.
Je ne vois vraiment pas pourquoi ce programme avait absolument besoin d’être éliminé du budget. Je vous prie de bien représenter mes opinions à notre gouvernement...
Merci beaucoup, et je vous souhaite une très belle journée.
~Brigitte Morin, coordonnatrice du recyclage
photo credit - jonathan rausseo